Wednesday, December 10, 2014

Et soudain

Et soudain tout est fini.
Adieu contes de fées, papillons et libellules, oiseaux qui chantent à la fenêtre sous un soleil naissant.
Adieu.
Soudain le rideau tombe. La pluie aussi. L'orage, l'ouragan, la tempête. Une inondation sans précédent.
Tout devient gris, boueux, sale.

Les trottoirs, les visages, les journées.
L'herbe verte disparaît sous la boue, le ciel bleu sous les nuages de plomb qui transforment les jours en nuits et les nuits  en puit sans fond ni entrée...
Comme une caverne lugubre où l'on ne veut pas entrer, où l'on n'ose bouger sous aucun prétexte de peur de tomber dans un puit plus profond et plus sombre encore.
Soudain, les ténèbres envahissent nos vies.
Et dans l'obscurité douloureuse, un sanglot déchirant se fait entendre.
Quand il s'éteint, le silence qui le suit paraît plus meurtrier qu'une lame en plein cœur.
Comme une mort lente, silencieuse, douloureuse, lugubre...
Tout est éteint.
Les lumières, l'espoir, l'envie.
Les corps se meuvent encore mais ils avancent en automates, cerveaux déconnectés par une violente et fulgurante lobotomie faite en plein jour sous la lumière électrique d'un néon surréaliste.
Doucement ils ralentissent, puis tombent.
C’est fini.




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