Et soudain tout est fini.
Adieu contes de fées, papillons et libellules, oiseaux qui
chantent à la fenêtre sous un soleil naissant.
Adieu.
Soudain le rideau tombe. La pluie aussi. L'orage, l'ouragan, la
tempête. Une inondation sans précédent.
Tout devient gris, boueux, sale.
Les trottoirs, les visages, les journées.
L'herbe verte disparaît sous la boue, le ciel bleu sous les nuages
de plomb qui transforment les jours en nuits et les nuits en puit sans
fond ni entrée...
Comme une caverne lugubre où l'on ne veut pas entrer, où l'on
n'ose bouger sous aucun prétexte de peur de tomber dans un puit plus profond et
plus sombre encore.
Soudain, les ténèbres envahissent nos vies.
Et dans l'obscurité douloureuse, un sanglot déchirant se fait
entendre.
Quand il s'éteint, le silence qui le suit paraît plus meurtrier
qu'une lame en plein cœur.
Comme une mort lente, silencieuse, douloureuse, lugubre...
Tout est éteint.
Les lumières, l'espoir, l'envie.
Les corps se meuvent encore mais ils avancent en automates,
cerveaux déconnectés par une violente et fulgurante lobotomie faite en plein
jour sous la lumière électrique d'un néon surréaliste.
Doucement ils ralentissent, puis tombent.
C’est fini.
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