Wednesday, June 19, 2013

Rien ne va plus!


Faites vos jeux, rien ne va plus!
J'exagère sûrement mais bon, faut l'admettre, la journée ne s'est pas franchement déroulée comme attendue ou espérée.
Après un réveil tardif... Dur de se lever tôt quand on se couche tard, on rate le soleil promis pour la journée et on part donc, sous la pluie.
Mais ça n'a pas d'importance, nous sommes déjà allés la veille voir les geysers et la cascade!
Continuons donc notre chemin et filons sur cette route 35, qui est déconseillée aux citadines. Je ne parle pas de femmes bien entendu, mais de voitures!
A bord de notre 4x4, les ailles ne nous poussent pas, la prudence est de mise et on profite du paysage, prenant des photos de ci de là.
Puis hop, une bifurcation vers un glacier...
Avec notre voiture, pas de soucis... Enfin, euh, c'est quand même pas la fête.
L'assurance laisse place à l'angoisse: passera t'on ou ne passera t'on pas?
Des nids de poules de transforment en ornières profondes et boueuses, la route étroite ne laisse place au doute ni au dérapage...
Non sans craintes ni frayeurs, nous arrivons à destination... Et si on déjeunait?
J'aperçois de jolis petits cailloux bien secs et au soleil, endroit idéal pour notre pique nique.
Avant d'y aller chargés comme des mules, je teste et vérifie la perfection de la vue et de l'exposition.
Premier pas en dehors de la route, tout va bien. Deuxième, troisième et quatrième... Mais qu'est ce qu'il se passe, mes pieds s'enfoncent de plus en plus, marche arrière, vite, j'ai de la boue jusqu'aux  chevilles!
Hop dans la chaussures, sur la chaussette, le bonheur des petite gambettes!
Au secours!
Ah mon cœur bat si vite! 
C'est donc ça les sables mouvants Islandais?
Horreur, j'ai failli me faire manger par des sables glacés... J'en frissonne encore.
Puis ici, dans ce désert de glaces et de cailloux, pas un endroit où se cacher pour faire pipi.
Face à ces déconvenues, Doudou fait ses photos et hop, on remonte en voiture, demi tour, retournons prendre la route 35 vers le nord.
On roule, on roule, on roule.
Les bus ne se rangent pas, a nous de mordre le bas côté, de tout risquer pour les laisser passer.
Puis l'un d'entre eux nous fait de grands signes sur la droite... Quoi on ne peut pas se ranger plus?!!!
Doudou s'arrête et va regarder... Il ne voit rien et remonte en voiture. Tu as vérifié les pneus? Non!
Il retourne vérifier.
On a crevé!
Et pas qu'un peu!!!!!
Hop, il faut accéder à la roue de secours! 
Enlever les bagages du coffre, trouver le cric etc etc.... Soit j'ai la poisse, soit l'expérience, mais voilà venu le temps de ma troisième crevaison, de la troisième fois où je dois changer un pneu! 
On oublie pas ce genre de choses.
Mais la chance met sur notre chemin des personnes parlant français et ... Flamant? Bref, ils ont un bras de levier pour aider à démonter le pneu et à resserre le nouveau.
Et voilà, demi tour, direction grande ville pour changer le pneu!
Il faut toujours une roue de secours!
En chemin, le pipi presse.
On s'arrête au milieu de nulle part.
On repart.
Quelque chose ne va pas.
J'ai encore envie de faire pipi. 
La pression dans la vessie est urgente. Encore quelques km et j'exige un arrêt, là, à la cascade, de vraies toilettes... L'enfer continue.
Je pense à l'infection.
J'en parle de retour à la voiture. Optimiste je déclare: si ça ne s'arrange pas dans la nuit, demain matin je prends mon remède miracle... Monuril, l'antibiotique unidose qui soulage et guéri en 4 heures...
On continue.
Mais la douleur s'intensifie. Ça urge. Ça presse et ça me fait souffrir.
Au bord des larmes, j'exige un autre arrêt avant la prochaine étape, le retour à notre hôtel de la veille.
Là, sur le coin d'une route, je pleure de douleur.
Retour à la voiture, je fonce dans le coffre, je récupère le remède miracle et je l'avale.
Mais pas de soulagement immédiat.
Arrivé à l'hôtel où Doudou doit récupérer des infos sur le garage pour changer le pneu crevé, j'annonce la couleur: je suis incapable de reprendre la route. J'ai besoin d'être aux toilettes avec une bouteille d'eau. 
On prend une chambre, il est 18:00.
Vers une heure du matin, après avoir uriner du sang et pleurer de douleur pendant plus de 4 heures (monuril t'es un menteur), d'épuisement je m'allonge et trouve le sommeil.
Réveillée plusieurs fois dans ma courte nuit pour uriner les litres d'eau avalés, le soulagement se présente quand enfin uriner devient moins douloureux.
À 7:00 du matin, je réveille Doudou.
Départ pour la grande ville direction garage.
Affamée, je dévore un gâteau et une pomme en buvant du thé préparé en vitesse avant de partir.
J'ai les traits tirés, une puissante envie de dormir.
Je m'allonge presque dans mon fauteuil.
Après une fatigante matinée, on change la roue de secour et le pneu crevé et on reprend la route vers l'est.
Non, je ne suis pas tentée par une nouvelle expérience de pneus crevé!
Au moment où je fini ce texte, nous sommes dans le nord, à Usavik. Je charge les dernières photos avant de partir vers l'ouest.
Pas de photo aujourd'hui mais bientôt.
Portez vous bien, ici il fait froid, mais on ça mieux!


No comments:

Post a Comment