Friday, May 31, 2013

De retour


Après trois jours d'hibernation forcée, me voilà enfin de retour!
Je vous confesse que j'ai passé trois jours avec une maîtresse qui ne vous laisse aucun repos.
En fait, je ne sais pas trop si je dois la qualifier de maîtresse, de meilleure amie ou de pire ennemie.
Elle était là en continue, impossible de m'en défaire par ma simple volonté et comme elle me tenait corps et âme... et bien, pendant 3 jours j'ai disparu de la face de la Terre.
Pas de rencontre avec des humains, pas d’interaction avec des personnes qui parlent, qui rient, qui pleurent, mais pas non plus avec des livres.
Oui, pendant trois jours, j'ai été à la merci de ma fièvre...
 Alors j'ai dormi, dormi et dormi debout même.
Puis comme la fièvre donne quelques sueurs, j'ai bu. Beaucoup d'eau chaude parfumée au citron, à la menthe ou à la verveine. Avec tout ça, un pot de 500 g de miel y est passé.

la peur

La mienne.
J'ai peur.
Pas du noir, ni des monstres marins qui ne peuvent pas m'atteindre là, assise dans ce train. Non.
J'ai peur de ton sourire 
J'ai peur de ne plus l'aimer et de chercher tout ce qui pourrait ne pas me plaire.
J ai peur, non pas de te plaire mais de mon envie de ta présence là maintenant, ici.
J'ai peur d'être comme elle, et un jour aussi de te faire mal.
J'ai peur de ne pas aimer le goût de tes baisers ou de tes doigts sur ma peau.

Monday, May 27, 2013

Lundi, retour au bureau

quand les vaches vous regardent d'un air de dire... pauvres vous!
Après un week end pas pour moi, à prendre soin d'enfants qui ne sont pas les miens, les conduire sur plus ou moins 300 km aller, puis retour, faire leur lit, leur repas, prendre froid en les couvrant de votre manteau et en préparant leur équipement pour leur en faire prendre plein les yeux dans un vrai rappel de 30 mètres, ou plein les mains dans des voies d'escalade de 20 mètres...

Bref, après un week end fatigant, usant et un peu froid (le printemps ayant définitivement démissionné et l'été refusant de prendre de l'avance), me voilà rentrée à ma maison.

Dans ma tête ça explose: oh ma maison, le soleil, le bonheur, mon Doudou...enfin là, je m'en fou un peu du Doudou...: suis fatiguée et le plus grand bonheur c'est la douche brûlante et le mon lit tout doux!

Mais les bonheurs simples étant toujours trop courts, après une bonne nuit de sommeil dans mon lit, le réveil sonne trop tôt, Lynn (le chat le plus indiscipliné du monde) fait un raffut de tous les diables en détruisant mon échelle en bois pour me dire: Lève toi! J'ai faim!

Friday, May 24, 2013

Le vendredi de l'angoisse

En écrivant ce titre un vague souvenir de jeudi soir me revient, c'était il y a longtemps et si vous n'avez que vingt ans, sûrement ignorez vous totalement à quoi je fais allusion.

Mais il n'est pas question de films aujourd'hui sinon de ceux que je me fais, seule dans ma tête, tous les jours un petit peu.
 
Je suis certaine, ou peut être seulement je l'espère, certaines, certains, se reconnaîtront dans mes angoisses ou riront à perdre haleine face à tant d'imagination.
 
Toutefois, prenons un peu de temps s'il vous plaît, avant, dressons ensemble le cadre, plantons le décors et entrez dans ma peau.... Vous comprendrez peut être.
 
Imaginez une petite fille, jeune frêle, fragile.
 
Mais avec un caractère de cochon... Il y a des choses que même le temps ne changera pas.
Imaginez là, adepte de film d'angoisse alors qu'elle a à peine 13 ans...
 
13 ans....

Thursday, May 23, 2013

Page blanche

Celle que j’ouvre pour commencer un texte, ce texte, ce message du jour à écrire sur le pouce, comme j’aurai pris un café après déjeuner.

Blanche la page que j’ouvre, entre deux dossiers à gérer au bureau, les urgences et la culpabilité…. Je regarde la page blanche et me demande, vais-je écrire maintenant ?

Mais puis je ainsi la laisser blanche ?

Puis-je écarter le dossier, le mettre sur le coté, mettre de coté le logiciel de travail et m’absorber sur cette page blanche et y déposer un jeu de lettres, les mélanger, en faire des mots, des phrases, une histoire ?

Ai-je le temps, le droit ?

 

Wednesday, May 22, 2013

La femme aux chaussures roses

bouton de pavot sur le point d'ouvrir
8:30, le tram est plein.
On se bouscule pour trouver une place debout et pire encore pour une place assise.
Dans un silence troublé par la musique des uns, les annonces du tram et les conversations des autres, personne ne la voit.
Toute petite, on aurait pu la prendre pour une enfant.
Mais son regard illuminé par des yeux bleus magnifiques raconte une histoire silencieuse que je ne parviens pas à lire.
 
Soudain, j'aperçois ce sac énorme sur son dos, cet autre  plus modeste autour de son cou et cet autre encore accroché au premier.

Je vois la crasse sur ce sac noir qu'elle transporte sur son dos, un sac de randonnée ou de voyage, 60 -70 litres, plein à craquer.

En bandoulière, un sac ethnique dont les couleurs chatoyantes ne sont plus qu'un souvenir.

Puis ma surprise s'agrandit quand je découvre les deux écharpes qui la protègent du froid de mai, son épais manteau noir qui la couvre jusqu'aux chevilles puis ses mains sales refermées sur un tube de PVC auquel elle a fabriqué une poignée de tissu... Bâton de marche ou arme pour se défendre?

Pèlerine, voyageuse baroudeuse ou sans domicile fixe. Je m'interroge et me refuse toute réponse.

Comme un oiseau mystérieux inattendu sur mon chemin, je la regarde.

Elle est belle.
 
Je la trouve magnifique et dans son regard où je perçois la crainte et la fatigue, je voudrais tant lui demander son histoire.

Tuesday, May 21, 2013

El Cotidiano 21/5/2013


fleur d'acacia
 
Toc toc !

Oui ?

Salut !

Salut ! Ca va ?

Ouais, ouais….
Dit donc, t’as rien écrit vendredi…. ?

Ouais, je sais.

Ce week end non plus….

L Non plus… ?

On est déjà mardi et…. ?

Oui oui, je sais. Mais qu’est ce que tu veux que je raconte tous les jours ? Que le ciel nous tombe sur la tête, qu’il fait gris, qu’il fait moche, que le moral de toute la planète est au plus bas ?
 
....

Et si je dis que tout va bien, que chez moi le soleil brille, que mon cœur fait boom de bonheur, qui tu veux que j’intéresse ?

Y a que les scandales qui intéressent ! T’as qu’à regarder la presse ! Tout ce qui fait de l’audience, de l’audimat, tout ce que le peuple plébiscite c’est les scandales et la bêtise !


Thursday, May 16, 2013

le cochon


Le cochon ronchonne doucement.

Il grogne en silence, se retourne, ouvre les yeux, les referme, se couvre à nouveau : dehors il fait froid.

Tout rose, tout mignon, il semble dormir comme un bébé.

On voudrait lui déposer un baiser mais le moindre mouvement le réveil.

Alors, dans un demi sommeil, il ronchonne, il râle, il peste en silence, cherchant le fautif, le vilain, cet hargneux qui a commis ce cuisant outrage : le réveiller.

D’un œil à demi ouvert, il jette des éclairs de colère.

Wednesday, May 15, 2013

La course

Course à pied pour la ligne, pour la forme, parce qu'il le faut bien.
Courses aux trains, courses alimentaires, courses de chevaux... Les courses sont partout autour de nous.
On court pour avoir un train, pour s'habiller, pour manger, pour aller travailler, pour rentrer à la maison, pour cuisiner, parce qu'on est en retard, parce  que la vie file et qu'on a toujours pas pris son rythme.
On passe sa vie d'adulte à courir pour toutes les raisons citées et si on ne court pas, les autres nous regardent de travers... Encore un étudiants, un assisté, un vacancier, un retraité! 
Qui d'autre peut se permettre de prendre son temps?

Tuesday, May 14, 2013

l'élève


Comme un élève je regarde le carnet des devoirs.
Demain, c'est retour à l'école.
J'ai pas envie.
Les vacances sont finies et je ne suis pas prête. Tout ça c'est bien trop tôt.
Le Sud est resté au Sud et je suis remontée au Nord.
Pas celui où il y a encore de le neige, mais ici, les gens mettent toujours un manteau pour sortir.... pas toujours, tous les jours de la vie, mais toujours, encore alors que le printemps bat son plein et que l'été approche à grand pas.
Dans mon jardin, c'est tout vert.
Les fleurs des cerisiers se sont transformées en petites cerises vertes et la salade a poussé si vite que j'ai donné deux sacs pleins à craquer à une croqueuse invétérée de salade.
Les choux oubliés ont plein de petites fleurs jaunes qui donneront bientôt des graines et les coquelicots ont des boutons gros comme des noix en attendant de s'ouvrir et d'offrir quelques taches rouges dans la verdure du jardin.

Tuesday, May 7, 2013

El Cotidiano... Au soleil

Qui est debout?
Tout le monde, lève toi, on t'attend!
Dure ce matin le réveil à 7:30...
On est en vacances quand même!
Non? Bon ok!
Stage d'escalade et je suis le guide et cuisinier!
Seule femme à bord du navire, il est difficile au milieu de ce monde de mâles élevés par des femmes comme des mâles qui ne doivent rien faire sous prétexte que...

Bref, difficile de ne pas être la mère qui nourri et le guide plein d'expérience tout en étant contestée parce que finalement, je ne suis qu'une femme et mon expérience n'est rien face à leur savoir naturel et inné.

Monday, May 6, 2013

El Cotidiano 6/5/2013

Et hop, un lundi fini.
Journée commencée si vite, si tôt et alors que demain approche si vite, je retrouve enfin le lit, la tête comme une pastèque.
Mais ce mal, je ne m'en plaindrai pas longtemps, je connais le responsable, un ami que je remercie d'être venu à notre rencontre: le soleil!

Sunday, May 5, 2013

El Cotidiano

Non sérieusement c'est déjà dimanche? Mais où est passé samedi?
Je n'ai jamais vu samedi !
C'était hier... mais hier c'était vendredi!
Samedi m'a échappé! Envolé entre un sac à préparer encore et un nouveau petit voyage!
On veut du Sud, encore plus de Sud... Marseille c'est bien au Sud de Paris?
Et nous voilà, attendant les autres parisiens, faisant les courses, validant l'installation au mobile home... Et puis soudain, c'est dimanche.
Le grand soleil annoncé vient de se faire la malle.
Trop de Parisien par ici qu'il dit! Faudrait pas trop les dépayser!

Friday, May 3, 2013

El Cotidiano... celui qu'on a au soleil


Vendre dit il!
Il faut tout vendre et partir!
Ici, plus rien n'est à nous déjà, alors dit moi, que fait on là?
Les étrangers, c'est nous maintenant. La place au soleil coûte trop cher et on n'a plus les moyens de rester ici.
En quelques années, les prix ont flambé! S'acheter un steack c'est aussi cher qu'une nouvelle paire de lunettes!
Ah non! lui répond elle, tu n'as pas vu le prix des lunettes maintenant!
Mais tu as raison, si on veut vivre ici, il va faloir braquer une banque ou se norurir avec tout ce que les autres ne veulent pas.

Thursday, May 2, 2013

L'écume du jour

Papyrus en cage dans le jardin en cage
5:30, le réveil sonne.

Quoi, je dormais encore? Il me semblait pourtant que je préparais déjà les affaires!

Péniblement, je pousse mes paupières vers le haut. Comme des volets roulants rouillés, mes paupières se hissent péniblement pour me laisser enfin les yeux grands ouverts.

Dans la chambre, l'obscurité pourrait me faire croire que cette mécanique bien huilée me joue des tours. Mais je sens bien mes lourdes paupières relevées.
5:30, il fait nuit.

Le corps aussi lourd que les paupières, je passe de l'horizontale, à la verticale, non sans tanguer un peu... Ni ivre, ni sur un bateau, je m'appuie quand même sur le bord du lit pour ne pas tomber.

Soudain, j'ai vieilli... Mais qu'elle âge a t'on à 5:30 du matin?

Wednesday, May 1, 2013

en mai... fait ce qu'il te plait!


Et il me plait de vous donner mon petit lien instagram ici et de vous faire enfin, profiter des photos du printemps qui a bourgeonné et ému tous mes sens.... ou presque!

El Cotidiano .... un autre, pas le mien!

la vie, c'est qu'un citron moisi! Ça reste ferme, mais en surface,
comme à l'intérieur, c'est rien que de la merde!
Marre dit il!
Marre de cette vie, ce quotidien.
Encore une journée où ce réveil sonne trop tôt.
Se lever, s'habiller, aller travailler. Se casser le dos, user le corps pour quoi?
Payer un crédit, avoir l'illusion d'avoir une petite maison bien à soi et le moindre échéancier oublié et la banque vous met à la porte.
Marre dit il!
Marre des lundi, des mardi et même de tous les autres jours de la semaine.
Marre de ce travail, de cette femme, de ce gamin que je suis même pas sûr que c'est le mien!
Je me tue au boulot pour deux ingrats qui m'attendent même pas le soir pour dîner!
Cette chienne de femme qui dépense plus que je ne gagne et qui n'est même pas fichu de me préparer à bouffer ou me faire ma lessive.
Vie de merde s'il en faut!