Monday, April 29, 2013

L'un dit...


L'un dit qu'il est tôt et qu'il est temps de se lever et partir.
L'autre s'écrie, mais à quoi bon, on ferait mieux de rester dormir.
Petits démons en bataille dans un cerveau où le brouillard est le seul vainqueur.
Ne te lève pas, il fait trop sombre, trop flou, trop moite!

Sunday, April 28, 2013

Dix manches

Il dit Manche et je ne vois de bleu, ni même l'eau d'une Manche à traverser.
Voilà dix manches et je regarde en vain sans apercevoir les 8 manches qui manquent à ce manteau de dix manches.
Je m'interroge aussi sur l'intérêt, quand on n'a que deux bras, d'avoir autant de manches...

Saturday, April 27, 2013

El Cotidiano 27/4/2013

Samedi.

Une envie de silence, de ne rien dire, ne rien écrire.

Le souvenir.

Les larmes.

Toujours les mêmes pensées pour toi.

Puis je comprends.

Un mois.

Je pense à toi et je me demande comment tu vas.

Une fois de plus, je ne sais pas comment te le dire, comment t'écrire.

Je ne croyais pas que les dates avaient d'importance.

Pourtant, le sachant et l'oubliant, comme un rappel ma mémoire ravive des souvenirs.

Que s'est il passé? Comment? Pourquoi?

Un mois.

Friday, April 26, 2013

El Cotidiano 26/4/2013


Vendredi !

Dernier jour de la semaine de travail.

Le soleil illumine encore ce début de journée et réchauffe les corps qui se découvrent lentement dans l’attente de l’été.

Dans la même attente de nudité et de plages, hommes et femmes commencent le grand boycotte du gras et du sucré dans l’espoir de retrouver une ligne perdue depuis trop longtemps ou jamais acquise.

Idée originale, ce matin, depuis la deuxième maison sans jardin, je décide de monter sur la balance…. La pesée de la semaine n’avait pas encore été faite et mon petit carnet Weigh Watchers garde des pages incomplètes face à ma lassitude du décompte de points et des kilos qui ne se perdent plus.

Thursday, April 25, 2013

El cotidiano 25/4/2013


Un peu de soleil ce matin mais comme d'habitude, plus la semaine avance, plus la sonnerie du réveil semble sonner trop tôt!

Et tôt, ce matin, je dois me lever.

Des plantes à mettre en terre avant de partir pour le bureau, de futurs fleurs qui depuis 3 jours attendent de planter leurs racines dans la terre et sortir de ce sceau plein d'eau... Et de plantes.

Inspection matinale du jardin, en attendant l'arrivée des fraises, des framboises, puis des cerises.

Au potager, les radis ont bien pris et il faut attendre de les voir grossir.

La salade et le mesclun envahissent un carré qui ne leur est pas reservé.
Les accompagnent quelques pousses d'orties qui serviront à faire du purin et protéger les rosiers des pucerons.
Si la salade est suffisamment grande, je ferai une cueillette la semaine prochaine avant de partir pour le sud.

Wednesday, April 24, 2013

El cotidiano 24/4/2013



C’est mercredi, c’est une bonne journée.

Il y a des habitudes que l’on peine à changer.

Dans la voiture sur la route, des accidents partout, des ralentissements, mais le soleil dehors donne un peu de baume au cœur.

Près de moi, l’amie qui pleure.

Le téléphone sonne, je décroche. Automatisme difficile à perdre. Puis il est tôt,c’est peut être important, c’est peut être urgent.

Je me demande qui c’est. Gwen se penche et dit que c’est Titi, l’oiseau jaune qui esquive le ‘Ros Minet… ma petite sœur avec qui je suis en froid depuis quelques jours… bientôt deux semaines en fait.

Affable, je lui demande : « en quoi puis-je t’aider ? »

Mais elle dit que je ne peux rien pour elle, qu’elle vient aux nouvelles, voir si jevais mieux dans ma tête, paraît que je ne vais pas très bien dans ma tête….

Ah,suis je devenue folle sans m’en rendre compte ? Pourtant, je continue de travailler toute la sainte journée, répondre au téléphone, écrire des courriers… faudrait peut être que j’en informe ma hiérarchie et qu’elle m’enlève de suite toutes les responsabilités qui me sont confiées.

Bref, toujours une façon délicate de vous aborder et forcement, si j’ai été cinglante avec elle il y a quelques semaine, ce n’est pas parce qu’elle a des choses à se reprocher, mais parce que je vais mal dans ma tête…

Je serre les dents. Ah oui, et pourquoi je n’irai pas bien dans ma tête ?

Tuesday, April 23, 2013

El cotidiano 23/4/2013

Ce matin, j'ai pas encore donné de nouvelles.
Je pense à elle, puis elle aussi... et lui, forcément... mais lui, je lui ai envoyé un baiser depuis le tram... un baiser depuis le téléphone, quand bien au chaud dans le tram je prenais le chemin du bureau.
11:11, plein de boulot, pas pris une seconde pour envoyer un petit message, un mail. La culpabilité me ronge et à dire vrai, je ne sais pas vraiment comment commencer...
Salut! Ca va? On déjeune ensemble ce midi? Ca tient toujours pour ce soir?
Depuis quelques semaines, bientôt un mois, chaque mot me parait ridicule, insignifiant.
La seule chose qui parait avoir du sens, ce sont les mots que je bride parfois, des je t'aime qui me paraissent interdit. Interdit à cause des conventions, de la société, de notre façon à tous de penser...
Non mais vraiment, quelle idée de dire comme ça, "hé copine, je pense fort à toi, je suis de tout coeur avec toi dans ta douleur, parce que je t'aime fort".... et voilà qu'on me regarde étrangement, pensant "oh mon dieu, mais tu es une goudou?" "oh c'est sale et tu trompes ton chéri?"

Monday, April 8, 2013

Silence

Ce n'est pas un cri que je lance avant de commencer un tournage.
Non.
C'est le constat de ces mots que je n'arrive plus à écrire.
Silence.
Comme celui de la crypte où plus rien ne vit.
Comme celui qui m'étouffe quand je voudrais trouver les mots justes et que rien ne vient.
Silence quand la décision doit se prendre, de parler ou de se taire à jamais.
Et dans la folie douloureuse du deuil, parler, se mettre en colère, mettre des mots les uns après les autres et rompre.