Monday, December 16, 2013

Le centre du monde

On imagine parfois que le nombril de tout individu est le centre de son monde.
Alors, à tort, quand ce nombril se met en avant, avançant chaque jour un peu plus en dehors du pantalon où il devrait rester caché, les gens s'imaginent que rien d'autre n'existe sinon ce nombril...
Ou ce qui se cache dessous.
Et on ne vous demande plus comment vous allez, ça, tout le monde s'en fou, ce qui compte, c'est comment va celui qui pousse les parois élastiques de votre corps.
Enfin, j'exagère peut être, on vous demande si ça va, si vous n'êtes pas trop fatiguée .... afin de mieux vous empêcher de faire ce que vous voulez faire! Mais quand vous voudrez vous reposer, il n'y aura plus personne dans le métro pour vous céder sa place, ni dans votre lit pour vous laisser dormir.

Thursday, October 10, 2013

This is not a bean

Et non, ce n'est pas (plus?) un haricot!

Bien qu'aussi magique que le haricot magique, il commence aussi gros qu'une poussière, devient un grain de riz, un haricot et, et, et... Et puis nous verrons bien.

On parle de fœtus, de bébé, allons savoir! Tant qu'il n'est pas né, viable, son existence juridique est nulle.

Et ce qui n'a pas d'existence juridique ni de droit peut il être ?

Friday, October 4, 2013

Nepal: le tour des Annapurnas

Alors que je fouillais mon ordinateur afin de retrouver les photos de l'Islande, je tombe sur l'album du Népal.
Voyage pas si récent, car réalisé à l'automne 2008, une année de grands changements et bouleversements dans ma vie, comme le début d'une nouvelle aventure, une page tournée sur l'enfance, l'adolescence et mon entrée dans la trentaine tiens!
Mais je ne suis pas là aujourd'hui pour vous saouler de mots, faire l'apologie des voyages (bien que jamais je ne contredirai celui qui dit un jour que les voyages forment la jeunesse), ni raconter les bienfait d'avoir trente ans, d'être célibataire, en accession à la propriété et libre comme l'air de faire ce qui vous plait à condition de bien gérer vos revenus et votre patrimoine.
Bref, l'automne 2008, je rachète la maison achetée à deux, cela fait bientôt 1 an que je partage cette maison avec l'ex, cela fait 5 ans que j'ai décroché un CDI, 4 ans que j'ai quitté le cocon familiale, quelques semaines que j'ai enfin tourné la page à la relation la plus tordue et tortueuse  de ma vie sentimentale et j'ai trois semaines de vacances à tuer.

Wednesday, October 2, 2013

Islande: animaux à 4 pattes

 Le temps me manque pour venir ici finir la serie Islande.

Il y a encore tant et tant à partager... et à trier...

En attendant une suite, voici déjà quelques photos des animaux à 4 pattes que vous trouverez facilement sur les terres d'Islande, et parfois même au bord de mer.
les premiers que l'on croise, sont les moutons,


puis les chevaux



 et.... finalement, les vaches.



Oui, mais les vaches, les moutons et les chevaux d'Islande n'ont rien à voir avec ceux du vieux continent.

Thursday, September 26, 2013

Le plus terrible à Lisbonne

J'aurai pu aussi vous écrire un article au même titre tempétueux sur l'Islande, mais mon plus gros fléau là bas fut mon angoisse constante de la récidive de l'infection urinaire.
Alors, je n'ai pas fini de publier les milliers de photos de mes voyages précédents, je n'ai pas encore commencé à vous parler de ma nouvelle semaine de vacances au soleil pendant qu'il fait froid à Paris et, avant même de vous montrer mes dernières photos de cette ville visitée au moins cent fois par ma petite personne amoureuse des pasteis de Belem et des 7 colinas de Lisboa, que je vais vous parler du fléau de Lisbonne, le fléau de mes petites vacances en tête à tête avec moi même (et la crevette qui grandit dans mon ventre tout doucement) en attendant l'arrivée incertaine de Doudou.
Bien, comme je l'ai dit quelques lignes plus haut, Lisbonne est presque sans surprise pour moi tant j'ai déjà arpenté ses rues, dégusté ses cafés, ses bières, ses bifanas, francesinhas, pregos, caracois, pasteis etc etc...
Je suis venue maints week end et semaines d'hiver, de printemps, d'automne et d'été, mais jamais, non jamais, ce fléau ne m'a frappé comme cette semaine.
J'ai affronté les chaleurs épouvantables de l'été, la douceur des journées d'hiver et le vent glacial de ses nuits, j'ai traversé des semaines de pluies incessantes au printemps mais le fléau qui m'afflige en ce moment, je ne crois pas l'avoir un jour affronté.

Friday, September 13, 2013

35 cadeaux à faire ou ne pas faire


35 cadeaux à faire ou ne pas faire pour mon 35ème anniversaire:
1) 1 bouquet de fleurs: des lys, des roses, des pivoines et je rayonne dans une maison qui sent bon le jardin
2) une crème antirides: et je te fusille du regard et te balance la crème en pleine ride!
3) un week end à Rome: magnifique, je n'y suis jamais allée!
4) un chien, un chat, un poisson rouge...: et pourquoi pas un bébé pendant qu'on y est? J'ai vraiment l'air d'une vieille fille?
5) un soin tout doux à l'institut du coin pour me faire du bien sans aller bien loin: merci, un brin de finesse dans notre monde de brute.
6) une robe taille 36: je ne vais pas rentrer dedans et ça va me vexer, m'énerver et...
7) une voiture pour que les distances me paressent plus courtes... L'assurance avec ce serait abuser tu crois?

Monday, September 2, 2013

Iceland: Myvatn




Entre le Sud peuplé de glaces et de volcans et le nord où l'on part à la recherche des baleines, il existe un endroit magnifique.... magnifique tant que l'on dort loin de lui et qu'il fait beau.


Le Myvatn est un lac immense où l'on rencontre une population d'oiseaux très variée.

Thursday, August 29, 2013

le secret


Il arrive comme ça, soudain et il faut le taire.

Ne rien dire, ne rien faire qui puisse le dévoiler.

Cacher ou détruire toutes les preuves de son existence.

Le secret ne doit pas exister, ne doit pas se murmurer, il ne faut pas en parler.

Pour rester secret, il faut agir comme s’il n’existait pas, comme s’il n’avait jamais existé, comme s’il n’existera jamais.

C’est une ombre sans ombre, l’invisibilité d’un savoir que l’on doit feindre d’ignorer.

Comme un fruit défendu, dans l’ombre de la mémoire il revient chaque jour hanter son porteur.

Révèle-moi ! Partage-moi ! Nous crie t’il, nous faisant croire qu’une fois divulgué, il sera moins lourd à porter.

Mais s’il est devenu secret, on ne peut l’ignorer, c’est que sa révélation ne serait pas sans dommages.

Comme le petit pain au chocolat, si bon, si fondant, qui derrière la vitrine vous crie : Mange moi ! alors que vous êtes au régime et que cet écart ne vous est plus permis… petit problème d’insuline !

Alors le secret vous ronge le bout des doigts, et à chaque tentation, les mots affleurent vos lèvres et soudain, à la dernière seconde, la raison vous arrête.

Le secret n’existe pas.

Wednesday, August 28, 2013

Joyeux anniversaire

Gaspard, dit Le Noir

En ce jour très spécial,

Pas pour moi, mais pour toi,

J’ai longuement hésité avant de déposer quelques mots sur un bout de papier.

 

Message d’amour, de paix, d’amitié ou de guerre ?

Ce matin, mon ciel bleu laisse passer les rayons du soleil

Mais là bas loin, la radio annonce encore une guerre.

Monday, August 26, 2013

El cotidiano, 26/8/2013


Un lundi matin, 7h05, le réveil sonne.

Un oeil s'ouvre, puis l'autre.

Dans la pièce il fait noir.

Un bruit sourd se fait entendre dans la pièce en dessous.

Le chat impatient a sauté la barrière en entendant le réveil.

Je me lève doucement, ouvre les volets, uns à uns.

Dehors il fait frais, le soleil ne pointe pas le bout de son nez et le jardin brille d'humidité.

Je regarde les arbres, les buissons, la pelouse, les fleurs.

C'est mon jardin.

Tout ça.... est à moi.

Ces arbres, ces buissons qui grandissent et que le soleil et la pluie embellissent chaque année. C'est à moi....

Drôle de conscience soudaine.

Thursday, August 8, 2013

le chien

Acceptez, je vous prie, cette pause dans la série Iceland: un sujet me brûle les doigts depuis ce matin.

Je voudrais bien me retenir, ne rien dire, ne rien écrire, ou si, vous apportez encore quelques photos de là bas loin où mettre un pied devant l'autre peut être mortel... mais je ne peux pas!

M'obsèdent ces mots qui parlent du chien.
Ce PET, animal de compagnie, compagnon de vie à 4 pattes qui apportent tant dans la vie d'un humain.

Wednesday, August 7, 2013

Iceland... pays du feu

eau toxique à la couleur magnifique au dessus
du cratère du volcan.... inutile de le préciser:
Baignade interdite! de toute façon, ça caille!
Autour c'est de la neige, pas du sel!
Pays du feu et de la glace, mais après avoir parlé de la glace, aujourd'hui, on parlera du feu, donc des volcans.

En réalité, on parlera pas... je vous propose juste de regarder quelques photos très colorées de ces volcans, fumeroles et autre qui donnent au pays une odeur et un goût de souffre.

Car, si selon les Islandais leur eau est la meilleure du monde, il faut quand même supporter l'odeur qu'elle a dès qu'elle est chargée de souffre grâce aux volcans.

Monday, August 5, 2013

Iceland - Jokulsarlon

vue sur la route depuis le parking: derrière le
véhicule se mélangent le ciel et le galcier
Après vous avoir montrer les baleines, voilà que j'ai envie de vous montrer la glace. Pas celle que l'on mange, bien que ce soit de saison, non, celle qui flotte sur le lac au sud est de l'Islande.

Très facile d'accès depuis la route numéro 1, il ne faut pas hésiter à s'arrêter sur les parkings à partir desquels on ne voit rien et où il semble absurde de s'arrêter....
sur le chemin d'accès, attention aux crottes de renard artique

Friday, August 2, 2013

Husavik - Iceland

Chose promise, chose due, en attendant le week end, quelques photos pour rêver un peu.

Rien n'arrivera dans l'ordre du voyage.

Et, pour commencer, ou continuer le voyage au bout du monde, voici quelques photos prises à Husavik, là où tous les espoirs étaient permis: voir des baleines.

Mais avant les baleines, les anciens baleiniers nous ont fait espérer voir des macareux moines.... ces petits oiseaux très mignons que l'on trouve aussi sur la côte bretonne... comme quoi, j'avais pas besoin de partir si loin pour être dépaysée et découvrir de nouvelles choses.

Mais bon, une fois partie, autant s'en mettre plein les yeux et revenir avec de stas de photos pour faire baver les copines qui attendent toujours que je leur montre mes photos...

A dire vrai, je ne suis plus vraiment sûre qu'elles attendent, les voilà en vacances ayant même oublié que j'étais un jour partie...
Pas grave, les fidèles qui n'oublient pas les promesses tenues auront dès aujourd'hui et dans les jours à venir, enfin, les photos tant attendues.

Thursday, August 1, 2013

Alive

Oui, un petit message pour vous dire que je suis en vie, que je survie, que l'Islande n'aura pas eu ma peau ... Mais presque!
J'exagère sûrement, mais il faut avouer que l'infection urinaire contractée sur place a décidé de rester en place malgré les traitements antibiotiques d'urgence pris sur place puis ceux de sauvegarde prescrits par mon médecin en rentrant à Paris.
Et c'est comme ça que je me suis retrouvée à gâcher un magnifique après midi de barbecue à la maison en jetant mes invités dehors... Il me fallait garder les toilettes pour moi toute seule!
Oui, parfois, je suis un peu perso, égoïste et je ne partage pas.... Surtout quand j'ai envié d'uriner toutes les deux secondes et demi et que le jet d'urine se termine en jet de sang atrocement douloureux.
Ainsi, ce soir là, mes invités ont eu leur vengeance à cet après midi gâché: j'ai passé 4 longues heures assises sur un toilette (le mien!!!!) à boire des litres d'eau et à les évacuer accompagner de sang prélevé en chemin sur la parois fine et abîmée de ma vessie.

Wednesday, June 19, 2013

Rien ne va plus!


Faites vos jeux, rien ne va plus!
J'exagère sûrement mais bon, faut l'admettre, la journée ne s'est pas franchement déroulée comme attendue ou espérée.
Après un réveil tardif... Dur de se lever tôt quand on se couche tard, on rate le soleil promis pour la journée et on part donc, sous la pluie.
Mais ça n'a pas d'importance, nous sommes déjà allés la veille voir les geysers et la cascade!
Continuons donc notre chemin et filons sur cette route 35, qui est déconseillée aux citadines. Je ne parle pas de femmes bien entendu, mais de voitures!
A bord de notre 4x4, les ailles ne nous poussent pas, la prudence est de mise et on profite du paysage, prenant des photos de ci de là.
Puis hop, une bifurcation vers un glacier...
Avec notre voiture, pas de soucis... Enfin, euh, c'est quand même pas la fête.
L'assurance laisse place à l'angoisse: passera t'on ou ne passera t'on pas?
Des nids de poules de transforment en ornières profondes et boueuses, la route étroite ne laisse place au doute ni au dérapage...
Non sans craintes ni frayeurs, nous arrivons à destination... Et si on déjeunait?

Tout va bien

 





 


Après avoir fait nos courses chez les cochons,

 

Mangé un bon burger,
 

Tuesday, June 18, 2013

Histoire d'un voyage

Départ du bout d'un monde pour arriver à un autre bout de monde.

Rien dans la simplicité, il faut quitter Paris, faire un saut dans mon village et continuer vers le nord jusqu'à l'aéroport

Je me demande si la ville boude mon départ mais quelque chose d'étrange se passe!

Hier un grand soleil brillait sur Paris et ce matin, la pluie est si violente que l'eau s'infiltre en douce dans ma maison qui me crie: ne part pas, la pluie va tout détruire en ton absence, ne part pas!

Mais Père attend, il est prévu que ce soit lui qui me dépose dans ce lieu où contre quelques euros des hommes deviennent des oiseaux et s'envolent loin au bout du monde, loin de leurs petits nids bien chauds!

Alors, hop, au revoir petite maison, au revoir mon doux jardin, au revoir les fraises, les cerises et la salade.

Monday, June 17, 2013

I do not know what tomorrow will bring


Trois jours que cette phrase me trotte dans la tête.

Elle ne signifie rien pour ceux qui que ne connaissent pas Fernando Pessoa, mais pour moi... Je ne sais comment et pourquoi, à l'heure de mon départ pour l'Islande, quelques jours de vacances enfin avec Doudou, résonne sans cesse cette phrase...

Friday, June 14, 2013

L'opium

celle qui pourrait fournir l'opium
On a tous besoin de croire en quelque chose. Quelque chose qui décide au dessus de nous, qui surveille, qui protège, qui veille et nous attend.
Comment vivre sans croire?
Tout le monde a ses petites superstitions, ses croyances.
J'imagine que je n'étais pas la seule, de corvée de pelage de fruit ou pomme de terre, en train d'imaginer: si je pèle ma pomme en une seule pelure sans qu'elle casse, alors ça voudra dire que j'aurai ce job, qu'il m'aime, que j'ai réussi mon contrôle de math... Qu'il va revenir.
Ou bien, si j'ai tous mes trains d'un coup, sans courir, sans stress, cet entretien je vais le gagner et demain je signe ce CDI, si je survis à ça, alors ma maladie va s'arrêter là, je vais guérir...
Et si ça ne marche pas, les plus superstitieux seront tristes et les autres se diront, ça veut rien dire, je recommence.
L'homme a besoin de croire.
Ce besoin est si puissant qu'il nous rend parfois aveugle face à l'évidence.

Thursday, June 13, 2013

Before I lost my tooth

regard du chat qui vient de rencontrer un
 adversaire sur son territoire....
Aura t'il la force de lui faire la peau?
Il y a un avant et un après mais cette dent est elle vraiment la responsable de ce changement?
Je m'interroge.
Avant, ma vie était plate et ennuyeuse.
Avant, les hommes que j'aimais me faisaient souffrir sans rien m'offrir en échange.
Avant, j'étais une petite fille sage, qui faisait des choses sages.
Avant... 
Je n'étais pas allée au Népal, en Bolivie, en Argentine, au Chili. Je n'étais pas partie en week end à Amsterdam, je n'avais gravi aucune montagne et jamais je n'avais embrassé un anglais... Ni même un chinois.
Je n'avais pas pris le train toute seule, ni dormi sous une tente ou acheté un duvet et des tas de vêtement techniques pour la montagne.
Avant, je n'avais jamais passé une nuit à l'hôpital et je n'imaginais pas qu'une chose pareil pouvait m'arriver.
Mais je suis tombée, et avec force ma tête à heurter le mur et la dent s'est cassée... On m'a allongée, détachée, puis les pompiers sont arrivés.

Tuesday, June 4, 2013

Comment êtes vous arrivé ici?

Non, je ne m'ennuie pas au bureau, surtout pas après une semaine d'arrêt de travail...

Oui, personne n'a travaillé à ma place et donc je dois rattraper le retard.... et ce n'est pas rien.

Mais le blog me manquait alors je suis venu jeter un oeil...

Puis je me suis interrogée sur comment on arrivait par ici....

Sachant qu'habituellement, ce sont des personnes à la recherche d'une robe de mariée avec un dos en dentelle qui tombent inéxorablement sur ça, je me demande combien lisent l'article, puis l'épilogue et se disent que peut être, finalement, la robe de mariée attendra un peu.


Et là, voilà les résultats et ça me laisse.... bouche bée:

Friday, May 31, 2013

De retour


Après trois jours d'hibernation forcée, me voilà enfin de retour!
Je vous confesse que j'ai passé trois jours avec une maîtresse qui ne vous laisse aucun repos.
En fait, je ne sais pas trop si je dois la qualifier de maîtresse, de meilleure amie ou de pire ennemie.
Elle était là en continue, impossible de m'en défaire par ma simple volonté et comme elle me tenait corps et âme... et bien, pendant 3 jours j'ai disparu de la face de la Terre.
Pas de rencontre avec des humains, pas d’interaction avec des personnes qui parlent, qui rient, qui pleurent, mais pas non plus avec des livres.
Oui, pendant trois jours, j'ai été à la merci de ma fièvre...
 Alors j'ai dormi, dormi et dormi debout même.
Puis comme la fièvre donne quelques sueurs, j'ai bu. Beaucoup d'eau chaude parfumée au citron, à la menthe ou à la verveine. Avec tout ça, un pot de 500 g de miel y est passé.

la peur

La mienne.
J'ai peur.
Pas du noir, ni des monstres marins qui ne peuvent pas m'atteindre là, assise dans ce train. Non.
J'ai peur de ton sourire 
J'ai peur de ne plus l'aimer et de chercher tout ce qui pourrait ne pas me plaire.
J ai peur, non pas de te plaire mais de mon envie de ta présence là maintenant, ici.
J'ai peur d'être comme elle, et un jour aussi de te faire mal.
J'ai peur de ne pas aimer le goût de tes baisers ou de tes doigts sur ma peau.

Monday, May 27, 2013

Lundi, retour au bureau

quand les vaches vous regardent d'un air de dire... pauvres vous!
Après un week end pas pour moi, à prendre soin d'enfants qui ne sont pas les miens, les conduire sur plus ou moins 300 km aller, puis retour, faire leur lit, leur repas, prendre froid en les couvrant de votre manteau et en préparant leur équipement pour leur en faire prendre plein les yeux dans un vrai rappel de 30 mètres, ou plein les mains dans des voies d'escalade de 20 mètres...

Bref, après un week end fatigant, usant et un peu froid (le printemps ayant définitivement démissionné et l'été refusant de prendre de l'avance), me voilà rentrée à ma maison.

Dans ma tête ça explose: oh ma maison, le soleil, le bonheur, mon Doudou...enfin là, je m'en fou un peu du Doudou...: suis fatiguée et le plus grand bonheur c'est la douche brûlante et le mon lit tout doux!

Mais les bonheurs simples étant toujours trop courts, après une bonne nuit de sommeil dans mon lit, le réveil sonne trop tôt, Lynn (le chat le plus indiscipliné du monde) fait un raffut de tous les diables en détruisant mon échelle en bois pour me dire: Lève toi! J'ai faim!

Friday, May 24, 2013

Le vendredi de l'angoisse

En écrivant ce titre un vague souvenir de jeudi soir me revient, c'était il y a longtemps et si vous n'avez que vingt ans, sûrement ignorez vous totalement à quoi je fais allusion.

Mais il n'est pas question de films aujourd'hui sinon de ceux que je me fais, seule dans ma tête, tous les jours un petit peu.
 
Je suis certaine, ou peut être seulement je l'espère, certaines, certains, se reconnaîtront dans mes angoisses ou riront à perdre haleine face à tant d'imagination.
 
Toutefois, prenons un peu de temps s'il vous plaît, avant, dressons ensemble le cadre, plantons le décors et entrez dans ma peau.... Vous comprendrez peut être.
 
Imaginez une petite fille, jeune frêle, fragile.
 
Mais avec un caractère de cochon... Il y a des choses que même le temps ne changera pas.
Imaginez là, adepte de film d'angoisse alors qu'elle a à peine 13 ans...
 
13 ans....

Thursday, May 23, 2013

Page blanche

Celle que j’ouvre pour commencer un texte, ce texte, ce message du jour à écrire sur le pouce, comme j’aurai pris un café après déjeuner.

Blanche la page que j’ouvre, entre deux dossiers à gérer au bureau, les urgences et la culpabilité…. Je regarde la page blanche et me demande, vais-je écrire maintenant ?

Mais puis je ainsi la laisser blanche ?

Puis-je écarter le dossier, le mettre sur le coté, mettre de coté le logiciel de travail et m’absorber sur cette page blanche et y déposer un jeu de lettres, les mélanger, en faire des mots, des phrases, une histoire ?

Ai-je le temps, le droit ?

 

Wednesday, May 22, 2013

La femme aux chaussures roses

bouton de pavot sur le point d'ouvrir
8:30, le tram est plein.
On se bouscule pour trouver une place debout et pire encore pour une place assise.
Dans un silence troublé par la musique des uns, les annonces du tram et les conversations des autres, personne ne la voit.
Toute petite, on aurait pu la prendre pour une enfant.
Mais son regard illuminé par des yeux bleus magnifiques raconte une histoire silencieuse que je ne parviens pas à lire.
 
Soudain, j'aperçois ce sac énorme sur son dos, cet autre  plus modeste autour de son cou et cet autre encore accroché au premier.

Je vois la crasse sur ce sac noir qu'elle transporte sur son dos, un sac de randonnée ou de voyage, 60 -70 litres, plein à craquer.

En bandoulière, un sac ethnique dont les couleurs chatoyantes ne sont plus qu'un souvenir.

Puis ma surprise s'agrandit quand je découvre les deux écharpes qui la protègent du froid de mai, son épais manteau noir qui la couvre jusqu'aux chevilles puis ses mains sales refermées sur un tube de PVC auquel elle a fabriqué une poignée de tissu... Bâton de marche ou arme pour se défendre?

Pèlerine, voyageuse baroudeuse ou sans domicile fixe. Je m'interroge et me refuse toute réponse.

Comme un oiseau mystérieux inattendu sur mon chemin, je la regarde.

Elle est belle.
 
Je la trouve magnifique et dans son regard où je perçois la crainte et la fatigue, je voudrais tant lui demander son histoire.

Tuesday, May 21, 2013

El Cotidiano 21/5/2013


fleur d'acacia
 
Toc toc !

Oui ?

Salut !

Salut ! Ca va ?

Ouais, ouais….
Dit donc, t’as rien écrit vendredi…. ?

Ouais, je sais.

Ce week end non plus….

L Non plus… ?

On est déjà mardi et…. ?

Oui oui, je sais. Mais qu’est ce que tu veux que je raconte tous les jours ? Que le ciel nous tombe sur la tête, qu’il fait gris, qu’il fait moche, que le moral de toute la planète est au plus bas ?
 
....

Et si je dis que tout va bien, que chez moi le soleil brille, que mon cœur fait boom de bonheur, qui tu veux que j’intéresse ?

Y a que les scandales qui intéressent ! T’as qu’à regarder la presse ! Tout ce qui fait de l’audience, de l’audimat, tout ce que le peuple plébiscite c’est les scandales et la bêtise !


Thursday, May 16, 2013

le cochon


Le cochon ronchonne doucement.

Il grogne en silence, se retourne, ouvre les yeux, les referme, se couvre à nouveau : dehors il fait froid.

Tout rose, tout mignon, il semble dormir comme un bébé.

On voudrait lui déposer un baiser mais le moindre mouvement le réveil.

Alors, dans un demi sommeil, il ronchonne, il râle, il peste en silence, cherchant le fautif, le vilain, cet hargneux qui a commis ce cuisant outrage : le réveiller.

D’un œil à demi ouvert, il jette des éclairs de colère.

Wednesday, May 15, 2013

La course

Course à pied pour la ligne, pour la forme, parce qu'il le faut bien.
Courses aux trains, courses alimentaires, courses de chevaux... Les courses sont partout autour de nous.
On court pour avoir un train, pour s'habiller, pour manger, pour aller travailler, pour rentrer à la maison, pour cuisiner, parce qu'on est en retard, parce  que la vie file et qu'on a toujours pas pris son rythme.
On passe sa vie d'adulte à courir pour toutes les raisons citées et si on ne court pas, les autres nous regardent de travers... Encore un étudiants, un assisté, un vacancier, un retraité! 
Qui d'autre peut se permettre de prendre son temps?

Tuesday, May 14, 2013

l'élève


Comme un élève je regarde le carnet des devoirs.
Demain, c'est retour à l'école.
J'ai pas envie.
Les vacances sont finies et je ne suis pas prête. Tout ça c'est bien trop tôt.
Le Sud est resté au Sud et je suis remontée au Nord.
Pas celui où il y a encore de le neige, mais ici, les gens mettent toujours un manteau pour sortir.... pas toujours, tous les jours de la vie, mais toujours, encore alors que le printemps bat son plein et que l'été approche à grand pas.
Dans mon jardin, c'est tout vert.
Les fleurs des cerisiers se sont transformées en petites cerises vertes et la salade a poussé si vite que j'ai donné deux sacs pleins à craquer à une croqueuse invétérée de salade.
Les choux oubliés ont plein de petites fleurs jaunes qui donneront bientôt des graines et les coquelicots ont des boutons gros comme des noix en attendant de s'ouvrir et d'offrir quelques taches rouges dans la verdure du jardin.

Tuesday, May 7, 2013

El Cotidiano... Au soleil

Qui est debout?
Tout le monde, lève toi, on t'attend!
Dure ce matin le réveil à 7:30...
On est en vacances quand même!
Non? Bon ok!
Stage d'escalade et je suis le guide et cuisinier!
Seule femme à bord du navire, il est difficile au milieu de ce monde de mâles élevés par des femmes comme des mâles qui ne doivent rien faire sous prétexte que...

Bref, difficile de ne pas être la mère qui nourri et le guide plein d'expérience tout en étant contestée parce que finalement, je ne suis qu'une femme et mon expérience n'est rien face à leur savoir naturel et inné.

Monday, May 6, 2013

El Cotidiano 6/5/2013

Et hop, un lundi fini.
Journée commencée si vite, si tôt et alors que demain approche si vite, je retrouve enfin le lit, la tête comme une pastèque.
Mais ce mal, je ne m'en plaindrai pas longtemps, je connais le responsable, un ami que je remercie d'être venu à notre rencontre: le soleil!

Sunday, May 5, 2013

El Cotidiano

Non sérieusement c'est déjà dimanche? Mais où est passé samedi?
Je n'ai jamais vu samedi !
C'était hier... mais hier c'était vendredi!
Samedi m'a échappé! Envolé entre un sac à préparer encore et un nouveau petit voyage!
On veut du Sud, encore plus de Sud... Marseille c'est bien au Sud de Paris?
Et nous voilà, attendant les autres parisiens, faisant les courses, validant l'installation au mobile home... Et puis soudain, c'est dimanche.
Le grand soleil annoncé vient de se faire la malle.
Trop de Parisien par ici qu'il dit! Faudrait pas trop les dépayser!

Friday, May 3, 2013

El Cotidiano... celui qu'on a au soleil


Vendre dit il!
Il faut tout vendre et partir!
Ici, plus rien n'est à nous déjà, alors dit moi, que fait on là?
Les étrangers, c'est nous maintenant. La place au soleil coûte trop cher et on n'a plus les moyens de rester ici.
En quelques années, les prix ont flambé! S'acheter un steack c'est aussi cher qu'une nouvelle paire de lunettes!
Ah non! lui répond elle, tu n'as pas vu le prix des lunettes maintenant!
Mais tu as raison, si on veut vivre ici, il va faloir braquer une banque ou se norurir avec tout ce que les autres ne veulent pas.

Thursday, May 2, 2013

L'écume du jour

Papyrus en cage dans le jardin en cage
5:30, le réveil sonne.

Quoi, je dormais encore? Il me semblait pourtant que je préparais déjà les affaires!

Péniblement, je pousse mes paupières vers le haut. Comme des volets roulants rouillés, mes paupières se hissent péniblement pour me laisser enfin les yeux grands ouverts.

Dans la chambre, l'obscurité pourrait me faire croire que cette mécanique bien huilée me joue des tours. Mais je sens bien mes lourdes paupières relevées.
5:30, il fait nuit.

Le corps aussi lourd que les paupières, je passe de l'horizontale, à la verticale, non sans tanguer un peu... Ni ivre, ni sur un bateau, je m'appuie quand même sur le bord du lit pour ne pas tomber.

Soudain, j'ai vieilli... Mais qu'elle âge a t'on à 5:30 du matin?

Wednesday, May 1, 2013

en mai... fait ce qu'il te plait!


Et il me plait de vous donner mon petit lien instagram ici et de vous faire enfin, profiter des photos du printemps qui a bourgeonné et ému tous mes sens.... ou presque!

El Cotidiano .... un autre, pas le mien!

la vie, c'est qu'un citron moisi! Ça reste ferme, mais en surface,
comme à l'intérieur, c'est rien que de la merde!
Marre dit il!
Marre de cette vie, ce quotidien.
Encore une journée où ce réveil sonne trop tôt.
Se lever, s'habiller, aller travailler. Se casser le dos, user le corps pour quoi?
Payer un crédit, avoir l'illusion d'avoir une petite maison bien à soi et le moindre échéancier oublié et la banque vous met à la porte.
Marre dit il!
Marre des lundi, des mardi et même de tous les autres jours de la semaine.
Marre de ce travail, de cette femme, de ce gamin que je suis même pas sûr que c'est le mien!
Je me tue au boulot pour deux ingrats qui m'attendent même pas le soir pour dîner!
Cette chienne de femme qui dépense plus que je ne gagne et qui n'est même pas fichu de me préparer à bouffer ou me faire ma lessive.
Vie de merde s'il en faut!

Monday, April 29, 2013

L'un dit...


L'un dit qu'il est tôt et qu'il est temps de se lever et partir.
L'autre s'écrie, mais à quoi bon, on ferait mieux de rester dormir.
Petits démons en bataille dans un cerveau où le brouillard est le seul vainqueur.
Ne te lève pas, il fait trop sombre, trop flou, trop moite!

Sunday, April 28, 2013

Dix manches

Il dit Manche et je ne vois de bleu, ni même l'eau d'une Manche à traverser.
Voilà dix manches et je regarde en vain sans apercevoir les 8 manches qui manquent à ce manteau de dix manches.
Je m'interroge aussi sur l'intérêt, quand on n'a que deux bras, d'avoir autant de manches...

Saturday, April 27, 2013

El Cotidiano 27/4/2013

Samedi.

Une envie de silence, de ne rien dire, ne rien écrire.

Le souvenir.

Les larmes.

Toujours les mêmes pensées pour toi.

Puis je comprends.

Un mois.

Je pense à toi et je me demande comment tu vas.

Une fois de plus, je ne sais pas comment te le dire, comment t'écrire.

Je ne croyais pas que les dates avaient d'importance.

Pourtant, le sachant et l'oubliant, comme un rappel ma mémoire ravive des souvenirs.

Que s'est il passé? Comment? Pourquoi?

Un mois.

Friday, April 26, 2013

El Cotidiano 26/4/2013


Vendredi !

Dernier jour de la semaine de travail.

Le soleil illumine encore ce début de journée et réchauffe les corps qui se découvrent lentement dans l’attente de l’été.

Dans la même attente de nudité et de plages, hommes et femmes commencent le grand boycotte du gras et du sucré dans l’espoir de retrouver une ligne perdue depuis trop longtemps ou jamais acquise.

Idée originale, ce matin, depuis la deuxième maison sans jardin, je décide de monter sur la balance…. La pesée de la semaine n’avait pas encore été faite et mon petit carnet Weigh Watchers garde des pages incomplètes face à ma lassitude du décompte de points et des kilos qui ne se perdent plus.

Thursday, April 25, 2013

El cotidiano 25/4/2013


Un peu de soleil ce matin mais comme d'habitude, plus la semaine avance, plus la sonnerie du réveil semble sonner trop tôt!

Et tôt, ce matin, je dois me lever.

Des plantes à mettre en terre avant de partir pour le bureau, de futurs fleurs qui depuis 3 jours attendent de planter leurs racines dans la terre et sortir de ce sceau plein d'eau... Et de plantes.

Inspection matinale du jardin, en attendant l'arrivée des fraises, des framboises, puis des cerises.

Au potager, les radis ont bien pris et il faut attendre de les voir grossir.

La salade et le mesclun envahissent un carré qui ne leur est pas reservé.
Les accompagnent quelques pousses d'orties qui serviront à faire du purin et protéger les rosiers des pucerons.
Si la salade est suffisamment grande, je ferai une cueillette la semaine prochaine avant de partir pour le sud.

Wednesday, April 24, 2013

El cotidiano 24/4/2013



C’est mercredi, c’est une bonne journée.

Il y a des habitudes que l’on peine à changer.

Dans la voiture sur la route, des accidents partout, des ralentissements, mais le soleil dehors donne un peu de baume au cœur.

Près de moi, l’amie qui pleure.

Le téléphone sonne, je décroche. Automatisme difficile à perdre. Puis il est tôt,c’est peut être important, c’est peut être urgent.

Je me demande qui c’est. Gwen se penche et dit que c’est Titi, l’oiseau jaune qui esquive le ‘Ros Minet… ma petite sœur avec qui je suis en froid depuis quelques jours… bientôt deux semaines en fait.

Affable, je lui demande : « en quoi puis-je t’aider ? »

Mais elle dit que je ne peux rien pour elle, qu’elle vient aux nouvelles, voir si jevais mieux dans ma tête, paraît que je ne vais pas très bien dans ma tête….

Ah,suis je devenue folle sans m’en rendre compte ? Pourtant, je continue de travailler toute la sainte journée, répondre au téléphone, écrire des courriers… faudrait peut être que j’en informe ma hiérarchie et qu’elle m’enlève de suite toutes les responsabilités qui me sont confiées.

Bref, toujours une façon délicate de vous aborder et forcement, si j’ai été cinglante avec elle il y a quelques semaine, ce n’est pas parce qu’elle a des choses à se reprocher, mais parce que je vais mal dans ma tête…

Je serre les dents. Ah oui, et pourquoi je n’irai pas bien dans ma tête ?