Comment on sait... ou commentaire trop long en réponse au message "la reine du Cluedo" de DarkGally

Comment savoir...

Comment savoir si on leur plait ?

Disons que j'ai ou avais un méga radar pour ça. Je savais des années avant parfois (il y a de grands timides dans ce monde) que je plaisais à un mec, qu'il y avait un truc louche avec ce mec qui était très pote avec moi ou pas trop : on ne réagit pas tous pareil.

LE TRUC : c'est qu'il y a un truc pas naturel justement: un truc dans le regard, dans l'attitude  et tout ça tu le devines si tu écoutes un peu ton radar.

Le souci, c'est que quand le mec te plait, ton radar il est mort. Niet, il existe plus et dans l'évidence tu nies que ce soit possible.

Ma dernière conquête, je le rencontre, on discute et, parce que son gosse (ok, son chiot) ne nous laissait pas discuter tranquillement, au moment de partir, je lui propose un ciné trois jours plus tard.

Merde, j'avais envie de le connaître un peu plus et la règle de tu l'appelles dans 3 jours, je ne connais pas, je ne pratique pas et je trouve ça nul!

Mais ce soir là en l'invitant à s'assoir dans une salle obscure avec moi, j'aurai été incapable de te dire qu'il me plaisait ou pourquoi je lui proposais d'office de se revoir et j'aurai été encore plus incapable de te dire si je lui plaisais.

Après, c'est un mec super gentil, mais jamais son regard ne disait ce qu'il voulait. Les rendez vous se sont suivis, et je crois qu'à chaque fois, j'avais l'initiative du prochain rendez vous, genre, tu fais quoi samedi prochain? Je fais une soirée avec des potes, ça te dit de venir? Oui, ça lui dit bien, alors il vient... avec un cheesecake chocolat blanc framboises.

J’ai dit trois jours plus tôt que les framboises étaient mon fruit préféré…. Mais non !!!, ce n’est pas un signe !!!!  Il est en rade le radar.

Et on passe des heures à discuter, et le radar ne voit rien, parce que forcément, je l'aime bien ce petit gars alors le radar est troublé comme moi et il code plus comme d’habitude.

Bon, finalement, je comprends enfin qu'il veut un rapprochement quand il m'attrape par les épaules en plaisantant. C’est super maladroit, et j’en suis moi même pas à l’aise. Sur ce coup, je veux pas un plan cul et je ne veux pas qu’il me renverse sur le canapé pour m’embrasser et continuer avec un autre verbe en –er. Mais je veux pas non plus qu’il croit que les portes de la maison sont closes et que je serai une pote un point c’est tout.

Donc j’avance des pions, il en avance un, je vais jouer aussi, et avancer un autre pion.

Parce que là, quand même, cette accolade maladroite ça veut bien dire quelque chose, hein, je ne me trompe pas ?

Le TRUC encore, c’est qu’il faut plus trop réfléchir et battre le beurre tant qu’il est mou (j’ai oublié l’expression exacte et ça me paraît pas mal comme ça).

Et donc, là, je me suis dis peut être. Peut être il veut et il n’ose pas. Peut être aussi faut que j’admette et me souvienne ce que d’autres m’ont dit : Sioux t’es pas vraiment facile à aborder, t’as un regard dur et on ne sait pas toujours ce que tu penses, quand tu plaisantes sans sourire on ne sait pas si c’est du lard ou du cochon et quand on veut du cochon, on ne veut pas de lard….et inversement….

Bref, je dois en dire autant que lui avec mes yeux : rien, je ne dirai rien, même sous la torture, je ne dirai rien, pas un aveux, à la guerre comme à la guerre, ici se joue une guerre sans vainqueur ni vaincu, quoi que… peut être quand même ?.

Donc après cette accolade maladroite, (quelques heures après, car entre temps il y a eu un long cérémonial de thé) je me jette encore à l'eau, j’avance un pion dans le grand échiquier, je joue une nouvelle carte, je la pose clairement sur la table, bref, au moment de le mettre dehors, au moment de lui dire au revoir, au moment de tourner la tête de droite à gauche pour faire une bise, à ce moment là, je fonce tête baissé, enfin pas trop quand même, je colle mes lèvres aux siennes et là…. Bref, french kiss les filles, vous savez ce que c’est.

Ouf, il n’a pas reculé, il a répondu à mon baiser sans crier : euh, pardon, je crois qu’il y a un malentendu (le mec vient quand même de faire un détour de 25 km en voiture en banlieue parisienne pour me déposer…, mais ce n’était quand même pas un signe pour moi).

Mais il a pas sourit bêtement heureux, ou dans le noir de la nuit, sous le cerisier en fleur (toujours les cerisiers chez moi, toujours en fleurs, c’est plus jolie pour la photo), j’ai rien vu… trop de stress, j’ai joué gros sur ce coup là parce que le mec il a jamais dit : poupée tu me plais, et si on faisait un bout de chemin ensemble ?

J’ai joué gros parce que le râteau dans la figure à ce moment là, je vous jure qu’il aurait fait mal parce que ça aurait été sacrément violent…. Les seuls signes que j’étais capable de voir, c’était des déclarations claires et précises. Alors, sans déclaration, pas de signe, donc je voyageais en aveugle dans un jardin peuplé de râteaux qui n’attendaient que de se relever sur ma tête si je marchais sur la leur de tête !

Je n’ai pas marché sur un râteau.

Et là, après cet inoubliable ridicule baiser, (oui, la surprise ça aide pas toujours à se sentir excellent, puis à 5h du mat, on commence à fatiguer pour exceller), donc après ce baiser tout petit, il part. Sans commentaire sur ce baiser surprise. De toute façon, je le jette dehors, je dors seule ce soir.

Mais du coup, je peux presque affirmer que celui là, il en veut pas qu’à mon cul parce qu’il n’a pas tenté de profiter de ce premier signe de faiblesse de ma part (je lui ai roulé un patin les filles, merde ce n’est pas rien dans ce monde de « ne montre rien »). Bref, pas un geste déplacé pour essayer de me peloter ni de prolongation du baiser pour tenter de rentrer dans mon lit (oui, le mien, le sien était beaucoup trop loin…)

Et quelques minutes plus tard, surprise, un petit sms pour dire qu’il est bien rentré…

Mais non les filles, ce n’est pas un signe, c’est juste un mec super poli qui obéit à mes demandes… t’es en scooter, dit moi quand t’es rentré s’il te plait.

Voilà, tout ça pour dire que les mecs sont parfois aussi timides que vous ou plus et que donc, si tu veux manger parce que t’as faim, jette toi à l’eau. Et si tu ne sais pas nager, tu vas apprendre. Et plus tu commences jeunes à bousculer et te bousculer, plus vite tu sauras mieux nager….

Mais bon, il faut garder en mémoire que quand le mec te plait vraiment, ton radar ne saura plus rien décoder et quand tu déprimes et que tu ne t’aimes plus, c’est la même.

Mais si t’es biens dans tes chaussures, que le mec tu le trouves « so cute, so hot », que tu n’y mets aucun enjeu parce que lui ou un autre c’est pareil, la seule chose qui t’intéresse c’est séduire et détruire (référence à MAGNOLIA, le film de Paul Thomas Anderson avec Tom Cruise dans le rôle de Frank Mackey, gourou de la séduction  : séduire, détruire !), bref, ce qui t’intéresse c’est plaire et t’envoyer en l’air, te faire du bien parce que la dernière fois, pfiou !, c’était il y a trop longtemps, alors là, ton radar devrait savoir te dire qui tu peux mettre dans ton panier pour la nuit (ou le quatre heure, c’est toi qui voit). Et peut être qu’après une nuit, t’auras envie de le revoir, ou pas… ça dépend de sa performance, de ta solitude ou de ce que tu découvres derrière le masque.

Bon bah voilà, je voulais mettre juste un commentaire à ton article DarkGally et voilà comment ça fini… bientôt, je sens, je vais faire concurrence à Miss Bavarde avec tous mes commentaires qui dérapent.