Tuesday, June 19, 2012

Réflexions matinales sur la condition humaine

Vraiment j'en reviens toujours pas d'avoir rate mon tram et la combinaison gagnante de trains qui suit. Me voilà assise sur le banc d'un quai de RER, quai exposé aux quartes vents et à toutes les pluies, ayant pour voisin un visionnaire qui regarde le monde à travers des lunettes "real 3D" alors qu'on est pas dans une salle de cinéma. Bref j'attends un train qui n'arrivera que dans 15 minutes s'il n'a pas son retard habituel de 5 minutes... Et je me demande à nouveau comment on se retrouve coincé dans le système? Qui a créé ce système et pourquoi pour en sortir faut être soit riche soit marginal?
Je me dis qu'on n'a pas une vie de chat pacha ni de chien câlin. On est tous les fourmis actives d'un énorme fourmilier qui n'arrête jamais de tourner.
On naît et rapidement on est habitué aux contraintes de la vie en société. Des horaires pour aller à l'école, des sanctions pour les retards pouvant aller jusqu'à l'exclusion de l'école. Des tests, des examens, des bons points pour le travail bien fait et encore des punitions et des sanctions pour ce qui n'entre pas dans les normes.
Une grosse roue en branle et dans laquelle on se coince et on avance. Pas le temps pour penser, pas le temps de fuir.
On sort de l'école pour aller bosser, usine ou bureau même combat: produire, être à l'heure, ne pas être malade, faire parti des plus forts pour avoir droit à sa part de gâteau.
On peut aussi sortir un peu du système mais pas trop et trouver les combines pour profiter du système et vivre une vie médiocre où l'on noie les soucis et l'ennuie devant un écran de télévision qui ne sert plus que des émissions pour vider des têtes déjà de plus en plus creuses.
Opium du peuple!
De la religion on est passé à la télévision, un autre mot en ion qui n'apporte qu'une illusion à ceux qui ne veulent plus penser et juste oublier le quotidien trop dur et incertain dans lequel on s'est coincé en entrant dans la roue alors qu'on était que des gamins, pas encore en âge de penser et juger.
Ceux qui veulent des fourmis moutons ont trouvé, me semble t'il, la solution.
Un système qui jamais ne s'arrête, l'illusion que les fourmis ont le choix d'un président, d'une politique, d'un avenir mais la seule solution c'est bosser ou mourir, courir dans les couloirs du métro pour rattraper le temps perdu à dormir et ne pas perdre son boulot, son gagne pain, son avenir.
9h25 j'arrive au bureau. J'éteins le téléphone, je lève la tête, je souris et commence ma tournée des bonjours pour arriver jusqu'à mon poste de travail. Dans 5 minutes faudra être à fond, là, j'ai juste le temps de prendre un café et poster.
Bonne journée!

3 comments:

  1. j'espère que ta journée s'est bien passée :)

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  2. ça percute sévère ! Et j'aime ça. La pression, l'engrenage et la force de l'habitude nous gardent gentillement attaché à nos vies conditionnées. Certains sont heureux, d'autres s'en contente mais dès que l'on souhaite tailler sa propre route (hors cadres imposés), les choix qui s'offrent à nous sont casi inexistants ou tout du moins risqués. On nous abreuve de désirs de liberté mais cela doit resté dans un cadre imposé pour ne pas être totalement hors société.
    J'espère que ta journée à été par la suite plus douce.
    Bonne soirée

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  3. Merci, ça a été, juste fini la soirée dans un super embouteillage car pour ne pas rentrer trop tard du ciné en transport, mon ami m'a laissé sa voiture.... Résultat une heure en voiture contre... Une heure en transport! Ouf une autre journée arrive à grand pas! Bonne nuit!

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